Mise en valeur du site archéologique et aménagement

Sur l’esplanade de Saint-Antoine, un des derniers fragments de fortification du XVIe siècle transformé au XVIIIe en important lieu de détente pour la population genevoise, des vestiges archéologiques de l’époque gallo-romaine ainsi que des Ve et VIe siècles ont été mis au jour. Ces fouilles doivent être protégées et rendues accessibles à un public intéressé.

Parti pris

Le projet« Cordatus » propose une vision qui s’inscrit dans le temps long des ouvrages défensifs de type« bastion». C’est un site qui résiste aux intempéries, à l’érosion, aux usages et aux attaques d’autrui. Le nouveau bâtiment se glisse sous l’esplanade en modélisant le niveau du sol fini à l’intérieur jusqu’au niveau de l’espace d’accueil. Sa toiture devient partie intégrant de l’esplanade de Saint Antoine, ancien rempart Est de la ville, qui réaffirme ainsi de nouveau sa raison d’être : offrir une vue sur le lac et les montagnes.

L’enveloppe

La forme de l’édifice est définie par le Bastion Saint Antoine sur lequel se pose un mur en continuité qui délimite l’ouvrage en volume. Ce mur en « béton de terre » teinté dans la masse et coulé sur place, enveloppe la structure indépendante de la toiture et soutient la rampe. Le mur est bâti par couches superposées, en poursuivant la dynamique d’évolution du site, les strates horizontales des anciens et des nouveaux murs de l’enceinte restent lisibles.

Espace intérieur

L’espace intérieur offre deux niveaux de circulation sur les vestiges : le niveau bas au plus près des fouilles et le niveau haut en chemin de ronde. Des plateformes suspendues sont intégrées dans le cheminement donnant vue sur l’église et la maison romaine.